The truth is that everyone is bored Ft Clay

The truth is that everyone is bored.

La journée avait été particulièrement longue, et surtout, contrariante. L’une de ses employées était malade, ce qui l’obligeait à la remplacer pour bon nombre de ses cours. Il était bien conscient que ce planning surchargé n’était l’affaire que d’une semaine ou deux, mais cela le contrariait de ne pas pouvoir passer autant de temps en famille qu’avant. Sur certains aspects, il savait être un homme routinier : rien ne l’agaçait plus que l’imprévu, surtout en de pareilles circonstances. Son aînée n’avait fait aucune réflexion concernant son absence à midi ou après l’école. Mais il en était tout autrement de la petite dernière, qui s’était précipité dans ses bras lorsqu’il avait franchi le seuil de la porte. C’était incroyable à quel point il pouvait être complètement gaga en présence de ses filles. Il aurait aimé faire preuve de plus d’autorité quelques fois, mais il en était tout bonnement incapable. Heureusement pour lui, et pour l’éducation de leurs deux filles, Ashley était passée maître dans l’art de les faire emprunter le droit chemin.

Alors que les filles étaient couchées et que sa femme était Dieu sait où dans la maison, le grand sportif qu’il était s’était écroulé sur le canapé, télécommande en main. Ne trouvant pas son bonheur après avoir parcouru plusieurs chaînes, il se baladait sur le catalogue Netflix. Lorsqu’il entendit quelques bruits de pas, il ne détourna pas tout de suite son regard de l’écran. Ce n’est qu’en entendant le son de sa voix qu’il cessa d’être hypnotisé par les images qui défilaient devant lui. Hey qu'est ce que tu fais ? Tu veux continuer à regarder la télé ou ? « Je pensais qu’on pourrait reg…» Il s’arrêta net, ayant enfin relevé les yeux vers elle. Et autant dire que la vision qu’elle lui offrait à l’instant lui faisait suffisamment d’effet pour qu’il en perde son latin. Rapidement, il se mordit la lèvre inférieure, la dévorant du regard. Il n’avait jamais cessé de la trouver incroyablement séduisante au fil des ans, mais elle n’avait pas forcément pour habitude d’enfiler ce genre de tenue sans crier gare.

Sortant de sa léthargie soudaine, Clay abandonna canapé et télécommande pour s’approcher à pas feutrés de son épouse. Il ne perdait pas une miette du spectacle qu’elle lui offrait, se demandant par ailleurs ce qu’il avait bien pu faire pour mériter ça. Son instinct premier était évidemment de se jeter sur elle, il était d’ailleurs plus qu’évident qu’elle ne le laissait pas indifférent. Mais il avait envie de jouer, lui aussi. Il s’arrêta donc devant elle, ses yeux plongeants petits à petits sur ses courbes tandis que ses mains effleuraient sa peau. « Tout dépend de ce que tu as à me proposer.» Murmura-t-il finalement contre ses lèvres, provocateur. Il brûlait déjà d’impatience de la toucher, et devait se faire violence pour résister à cette tentation grandissante.

The truth is that everyone is bored.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle avait réussi à le surprendre. Affalé sur le canapé, devant la télévision, il ne s’attendait pas à l’entrée fulgurante de sa femme dans un ensemble de lingerie affriolant. Elle n’avait absolument pas besoin de ça pour lui plaire : son attirance pour elle ne s’était jamais effritée depuis dix ans. Il n’avait d’yeux que pour elle depuis une décennie, et il était intimement convaincu que ce serait le cas jusqu’à la fin de ses jours. Néanmoins, briser la routine ne faisait pas de mal. C’était peut-être ce genre de choses qui leur permettait de durer dans le temps, de ne jamais se lasser.

Les filles devaient dormir à poings fermés à présent. Ce qui leur laissait de nombreuses heures en tête à tête en perspective. Oh Tu voulais regarder quelque chose ? Clay ne s’était pas fait prier pour se lever et la rejoindre, et il suffisait de capter son regard pour comprendre qu’il se fichait éperdument du petit écran à présent. Il avait bien mieux à faire. « Ca peut attendre, finalement. » Un sourire qui en disait long au coin des lèvres, l’américain se rapprocha d’elle, et laissa ses mains effleurer sa peau. Je sais pas bébé. Il haussa un sourcil : il allait falloir lui proposer mieux que ça ! Elle devait l’avoir compris, puisqu’elle posa ses mains sur son torse. Je me disais qu'il était peut être temps de ressortir les menottes ? Encore une fois, elle réussissait à l’étonner. Il ne savait vraiment pas ce qu’il avait fait aujourd’hui pour mériter une telle soirée - mais il n’allait certainement pas s’en plaindre ! « Je crois qu’elles sont dans la chambre.» Et sans plus attendre, il plaqua ses lèvres contre les siennes et l’entraîna avec lui jusqu’à cette dernière.

Arrivé dans la pièce, il referma la porte derrière eux, puis se dirigea vers l’une de leurs commodes. Là, au fond d’un tiroir - derrière un certain nombre de vêtements pour éviter les regards indiscrets - il  retrouva une paire, qu’ils n’avaient pas utilisée depuis un petit moment. « Faites-en bon usage, Maître.» Oui, ça l’amusait d’utiliser ce petit surnom lié à sa profession. Il déposa les menottes dans sa main, retira son t-shirt puis laissa ses lèvres parcourir son cou tandis que ses mains se dirigèrent vers sa poitrine. Autant qu’il en profite avant qu’elle ne lui ôte toute possibilité de se servir de ces dernières !

The truth is that everyone is bored.

C'est ce que je voulais entendre. Il aurait été complètement fou de préférer son canapé à ce que lui offrait sa femme à l’instant. Leur vie sexuelle avait toujours été épanouie, même après la naissance de leurs deux filles. Comme n’importe quel couple il pouvait leur arriver d’avoir des périodes plus difficiles que d’autres à traverser, mais globalement Clay s’estimait chanceux. Ashley n’était pas devenue une mère de famille acariâtre qu’il ne pouvait plus toucher au bout de dix ans de relation. Certains de ses amis d’enfance ne pouvaient pas en dire autant sur leur couple !

Lorsque la brune évoqua la possibilité de sortir du placard leurs menottes, Clay ne se fit pas prier pour aller les chercher au fond d’un tiroir, dans leur chambre. Elle en serait le maître : il était tout à elle, ce soir. J'y compte bien. Il ne doutait pas une seconde qu’elle en ferait bon usage, à vrai dire. Et le sourire qu’il affichait était assez explicite sur ce point. Débarrassé de son t-shirt, il commença à parsemer son cou de ses lèvres avant qu’elle ne le pousse sur le lit. Bon sang ce qu’il pouvait aimer son côté dominatrice à l’instant. Il glissa une main dans ses cheveux et l’embrassa de nouveau, ne pouvant décidément quitter ses lèvres bien longtemps.

T'avais l'air tendu tout à l'heure en rentrant à la maison. Est ce que ça va ? Est ce que tu veux en parler ou ne pas en parler ? Elle ralentissait la cadence, le laissant prendre le temps de la réflexion. Mais il n’avait pas besoin de réfléchir bien longtemps : il savait que là, tout de suite, il n’avait pas envie spécialement de parler de ses problèmes au boulot. « C’est de toi dont j’ai envie.» Murmura-t-il à son oreille avant de renverser les rapports de force d’un geste souple. Elle reprendrait sans doute les commandes dans la foulée, mais pour le moment c’était lui qui était au-dessus d’elle. Ses mains glissèrent dans son dos, pour venir dégrafer son soutien-gorge. L’ensemble était magnifique - mais elle était encore plus belle sans (a). Libérée de tout tissu sur sa poitrine, il pouvait à présent laisser ses lèvres parcourir sa peau dénudée.

The truth is that everyone is bored.

Il ne lui en fallait pas beaucoup pour la désirer. Mais avec ces sous-vêtements qu'il ne connaissait pas, ses propositions et à présent ses baisers… Oui, il avait terriblement envie d'elle. Il appréciait qu'elle lui laisse le choix de s'étendre sur ce qu'il avait sur le cœur, mais là tout de suite, il n'avait aucune envie de se lamenter. Et lorsqu'elle lui demanda de prouver ses dires, il se plaqua suffisamment à elle pour qu'elle puisse sentir à quel point son pantalon était déformé. Maintenant oui ça parait plutôt évident. Il préférait ça ! Amusé, il se colla davantage à elle, avant de venir mordiller légèrement son oreille. « C'est de ta faute.» Elle était l'entière responsable de son état, et ne pouvait donc s'en prendre qu'à elle-même s'il n'avait à présent qu'une seule chose en tête. Tandis qu'il embrassait et caressait sa poitrine, il sentit les mains de la brune se faufiler dans ses cheveux, puis tout son corps qui se cambrait et réclamait qu'il passe à la vitesse supérieure. Il n'en fallait pas plus pour l'inciter à lui faire perdre toute raison. Joueur, il s'attaqua d'abord à ses cuisses, prenant tout son temps pour remonter vers l'objet de ses désirs.Clay. S'il adorait l'entendre prononcer son prénom dans un tel contexte, il en voulait plus encore. Qu'elle le supplie. Bébé juste. Voilà. Ce n'était pas tant une question de domination, mais il aimait se rendre désirable, lire dans ses yeux l'impatience grandissante.


Il avait donc cédé. Ses lèvres avaient pris les devants, déposant tout d'abord des baisers qui l'effleuraient sans doute à peine. Puis, à mesure que ces derniers gagnaient en intensité, sa langue se mêla à la fête. Oh my god t'arrête pas. Il en était hors de question, elle n'avait aucune inquiétude à se faire à ce propos. Quoi que… « Je n'en avais pas l'intention. » Et pourtant, il s'était arrêté, à l'instant, pour lui répondre ! Conscient de la torture qu'il était en train de lui infliger, il se mit à sourire avec malice avant de reprendre sa tâche, avec plus d'ardeur encore. Plus que des caresses, sa langue et ses doigts effectuaient de façon alternée des vas-et-viens, sans relâche. L'objectif était clair : la faire atteindre le point de non retour. Il n'avait jamais compris les hommes égoïstes dans un lit : en ce qui le concernait, rien ne l'excitait plus que ça. La chaleur brûlante de son corps, les spasmes sous ses coups de langue, ses soupirs… Bordel qu'elle était belle. Qu'il était chanceux.

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Cette soirée avait pris un tournant complétement inattendu, mais ce n’était certainement pas Clay qui allait s’en plaindre. Oubliant absolument tout le reste, il ne se focalisait plus que sur elle, objet de tous ses désirs. « Mais j'espère bien. » Il répondit par un seul sourire : il n’y avait pas à en douter. Aussi loin qu’il se souvienne, elle était la seule à exercer ce pouvoir-là sur lui. Il avait beau travailler dans un milieu où il était en mesure de rencontrer de jolies femmes, il n’avait jamais eu d’yeux que pour elle. Et ce n’était sans doute pas demain que ça allait changer.

C’était plus fort que lui : il aimait plus que tout le fait de lui faire perdre la tête, de prendre l’ascendant jusqu’à ce qu’elle le supplie. Et l’entendre dire « Clay. » à plusieurs reprises ne faisait que renforcer sa détermination. En amant généreux, il reprit sa tâche avec plus d’ardeur encore, la poussant jusqu’à l’orgasme sans la moindre once d’hésitation. Alors qu’elle reprenait son souffle, un sourire béat aux lèvres, lui reprit de la hauteur, pour venir l’embrasser. Il glissa un « Je t’aime.» au creux de son oreille entre deux baisers, avant qu’elle ne se détache de lui pour s’emparer des menottes qu’ils avaient finalement délaissé jusque-là. « Mon tour. » Le trentenaire ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure : il la connaissait suffisamment bien pour savoir qu’elle allait se venger royalement dans les minutes à venir. « Je suis tout à toi.» déclara-t-il finalement avec un brin de malice dans le fond des yeux avant de l’embrasser à nouveau, une main glissée dans ses cheveux. Il y avait fort à parier pour qu’il ne puisse plus se servir de ces dernières dans très peu de temps, alors il profitait autant qu’il le pouvait de ces dernières secondes.