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There is turmoil out there (Rebecca)


Family comes first :: Portland, Oregon :: Northwest District/Nob Hill :: Les résidences
Sujet: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Mer 29 Avr - 16:37~

Willy avait l’étrange impression de vivre un mauvais rêve, ou plutôt un véritable cauchemar. Quand il s’était réveillé ce matin-là, il avait d’abord pensé que les récents événements n’avaient pas existé, mais il avait suffi d’un coup d’œil à son téléphone portable pour voir que tout ceci était bien réel, même les médias s’en mêlaient. Michael Kennedy, mêlé à une sordide affaire de viols. William ne pouvait le croire, pas son grand frère, un membre de la famille… même s’ils n’avaient jamais été très proches, même s’ils se connaissaient finalement assez peu, Michael voulait avoir confiance en lui. Et en même temps, pourquoi ces femmes auraient dit ça, si ce n’était pas vrai ? En guise de vengeance ? Pour voir son nom traîné dans la boue ? Auraient-elles pu être payées pour porter de telles accusations ? L’hypothèse avait effleuré l’esprit du jeune homme, qui n’en était pourtant guère convaincu. Et tout le reste de la journée, il l’avait vécue dans le brouillard, se tenant loin de la moindre source d’information, loin de ses collègues, loin de tout. Il préférait rester dans son coin, de peur d’apprendre encore quelque chose de déplaisant. Mais il savait aussi qu’il n’était pas le plus à plaindre, la famille de Michael devait être dans un sale état… alors durant la journée, il en profita pour envoyer un message à Rebecca pour lui demander s’il pouvait passer ce soir-là chez elle, si elle était présente. Il préférait demander avant, pour ne pas prendre le risque de se pointer et de devoir repartir ensuite, penaud.

Ce fut pour cette raison qu’après son service, une journée relativement tranquille vu les circonstances, il conduisit jusqu’au quartier de Northwest District, le quartier le plus chic de la ville, où habitaient la famille de son frère. C’était dans ce quartier qu’il avait grandi, qu’habitaient ses parents, il y venait donc régulièrement. Et cela lui faisait toujours quelque chose quand il voyait ces maisons généralement grandes et forcément chères, qu’il ne pourrait sûrement jamais se permettre d’acheter. Pas pour l’instant, en tout cas, il aimait trop son appartement qu’il partageait avec sa grande sœur. Il se gara devant la maison de Rebecca et remonta l’allée d’un pas vif, déjà inquiet de savoir dans quel état il allait la trouver. Etant enfant, il passait beaucoup de temps ici, sa belle-sœur l’avait vu grandir, mais maintenant, il voulait que les rôles soient inversés, il voulait la protéger, faire en sorte que ce soit lui qui prenne soin d’elle et non l’inverse. Alors, le cœur battant, il sonna à la porte et attendit impatiemment que quelqu’un vienne lui ouvrir. Quand enfin la porte s’ouvrit, il s’exclama un bref « Salut » avec un sourire qui se voulait encourageant, mais qui sûrement sonnait un peu faux.  

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Jeu 30 Avr - 1:03~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle avait passé la nuit à s'agiter dans son lit, incapable de trouver le sommeil. Tout lui rappelait l'absence de Michael. Il n'y avait pas le poids de son bras posé sur sa taille, son souffle chaud et régulier sur sa nuque. Ils avaient l'habitude de ne pas dormir ensemble. Il était flic, elle était chirurgien. Ils leur arrivaient de dormir en décalé, de ne pas se retrouver pendant plusieurs nuit. Ça ne l'avait jamais empêcher de trouver le sommeil mais cette nuit c'était différent. Cette nuit elle revoyait les flics frappés à la porte à 6h00 du matin. Elle les revoyait l'emmener. Il n'avait rien dit. Pas un mot. Il les avait juste suivi. Il n'avait pas crier qu'il était innocent, pas lutter. C'était mieux comme ça. De cette façon, Maya n'avait pas eu à assister à ça. Mais ça l'a troublait, ce silence la hantait. Elle se demandait où il était, qu'est ce qu'il faisait. Étaient ils en train de l'interroger ? Qu'avaient ils contre lui ? Il fallait qu'elle lui trouve un avocat si les Kennedy ne lui en avait pas déjà pris un. Il fallait qu'elle se bouge, qu'elle agisse mais elle n'en était pas capable. Elle n'était pas non plus certaine d'en avoir envie.

Elle regarda l'heure avancer sur son réveil et finit par se lever avant 6h00. Elle avala un café et se prépara pour le travail. Elle arriva avant sept heure, avant le rush, quand tout était encore calme. Elle s'installa à son bureau et fixa son ordinateur. Elle n'aurait pas dû venir ici. Elle aurait dû prendre sa journée. Quelques personnes vinrent la saluer. Elle leur répondit avec un faible sourire. La plupart des personnes la laissèrent tranquille. Elle savait qu'elle était devenue la dernière distraction de l'hôpital, une bête de foire. Les gens se demandaient si elle savait, si elle cautionnait ? Que se passait il dans son mariage ? Quant était il de leurs vies sexuelles ? Elle savait que ces questions allaient perdurer pendant encore longtemps, jusqu'au prochain gros scandale, jusqu'à ce que la vie de quelqu'un d'autre ne vole en éclat.

Elle rentra chez elle pour déjeuner. Elle ne voulait pas manger face au regard inquiet de ses amis. Elle savait qu'elles étaient pleines de bonnes intentions mais c'était trop pour elle. Elle ne voulait pas en parler. Elle voulait juste ignorer le problème un peu plus longtemps. Willy lui envoya un message et elle fût tenter de l'ignorer comme elle avait ignoré ses beaux parents, Samuel et Mason. Il lui demandait s'il pouvait passer. Elle se passa une main sur le visage et merde. Elle secoua la tête avant d'accepter. Elle ne se voyait pas refuser. Il était toujours le bienvenu ici.  Elle fit le tour des placards, s'il passait il fallait qu'elle ait quelque chose à lui servir.

Elle retourna travailler mais décida d'annuler toutes ses chirurgies non urgentes. Elle n'était pas en état et si elle commettait une erreur au bloc, elle ne s'en remettrait pas. Elle croisa Lincoln au loin dans un couloir mais elle l'évita. Elle n'était pas prête. Elle quitta le travail plus tôt pour ranger un peu. Elle savait que Willy s'en moquait mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait besoin d'avoir du contrôle sur la maison à défaut d'avoir contrôle sur la situation. Il sonna à la porte et elle sentit le stresse monté. C'était ridicule, c'était Willy mais elle savait qu'en le voyant, elle ne pourrait plus se voiler la face. Elle lui ouvrit. Il lui sourit immédiatement après lui avoir lancé un "salut". Elle répondit à son sourire par réflexe.

Hey

Elle le prit dans ses bras avant de le laisser entrer.

Je suis désolée. J'aurais dû t'appeler mais -

Elle haussa les épaules et sourit tristement.

Tu veux boire quelque chose ? Qu'est ce que je te sers ?






Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Jeu 30 Avr - 21:54~

William avait beau avoir ruminé une partie de la journée, il n’avait aucune idée de ce qu’il dirait à Rebecca une fois face à elle. Il pouvait bien lui dire qu’il était désolé, qu’il compatissait, qu’il avait vraiment envie de faire la lumière sur toute cette affaire, ces mots sonnaient faux, vides de sens. Ainsi, quand elle ouvrit la porte, il ne put que la saluer, gêné, sans trouver quoi d’autre à dire. Cette maison, bordel. Il y était venu si souvent, et pourtant en cet instant il avait l’impression d’y être un étranger, comme s’il venait lui annoncer une mauvaise nouvelle, comme il devait parfois le faire dans le cadre de son boulot. Mais là, les rôles étaient inversés, c’était à elle de lui donner plus d’informations, parce qu’elle en savait nécessairement plus. Tandis qu’elle l’étreignait pour lui dire bonjour, il souffla « Désolé, t’avais peut-être envie de voir personne, mais… mais je m’inquiétais » il s’inquiétait toujours pour les membres de sa famille, même quand il s’agissait de sa belle-sœur. Et bien que Willy n’aimait guère le montrer, préférant toujours être un homme fort à l’image du reste de ses frères, c’était un grand sensible. Sans doute était-il trop empathique, quand il était enfant, on disait de lui qu’il était une véritable éponge à sentiments, à toujours se soucier des autres, ce qu’il avait contrebalancé en devenant un joyeux trublion. Un mec qui ne se prenait pas la tête, mais qui continuait de répondre présent.

Devant Rebecca, il s’efforçait toujours de sourire. Il la suivit à l’intérieur de la maison tout en demandant « T’es toute seule ? Où sont… les autres ? » Et Michael, bon sang. Où était Michael, qu’avait fait Michael. La question, s’il rêvait de la poser, ne franchit pas le seuil de ses lèvres. Quand elle lui demanda s’il voulait boire quelque chose, il secoua la tête. Il n’avait pas soif, il n’était pas venu pour ça, même si les convenances auraient peut-être dû l’obliger à accepter, mais il ne voulait pas faire semblant, pas en cet instant. « Comment tu vas ? » il aurait peut-être dû commencer par cette question somme toute très banale, mais qui, dans le contexte, primait sur tout le reste. « Est-ce que tu as pu lui parler ? T’as des nouvelles ? » voilà, les questions se bousculaient maintenant, l’inquiétude le poussait à l’impatience. Il ne comprenait pas ce qui avait bien pu se passer, il ne comprenait plus rien. Et les mêmes questions revenaient en boucle, alors qu’il s’efforçait de ne pas brusquer davantage sa belle-sœur, il était déjà soulagé qu’elle ait accepté de lui ouvrir sa porte.  

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Sam 2 Mai - 13:14~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle était perdue, plus perdue qu'elle ne l'avait jamais été et pourtant perdue elle l'avait été. Elle l'avait été à la mort de sa mère, elle l'avait été à la mort de son père. Elle l'avait été quand le diagnostique de schizophrénie était tombé pour son frère. Elle l'avait été quand elle était tombée enceinte. Elle l'avait été quand Michael avait commencé à sombrer dans l'alcool, dans la dépression, quand Michael avait commencé à déconner, à vraiment déconner. Si elle était honnête avec elle même ses dernières années, perdue, elle l'avait beaucoup été. Elle ne savait pas comment résoudre ses problèmes alors elle les avait ignoré. Elle avait choisit de regarder de l'autre côté, de prétendre. Elle avait choisi la facilité. Elle avait choisi de prétendre qu'elle était heureuse, qu'ils étaient heureux, que leur couple fonctionnait. Elle avait choisi de prétendre que ça allait. Elle avait choisi de lui tenir la main et de sourire en public et parfois même en privée. Elle avait choisi de ne pas faire face à la réalité parce que la vérité était trop dure à accepter, parce que la réalité la détruisait petit à petit. Elle avait choisi de se voiler la face parce que le mensonge était la seule chose qui la maintenait en vie, qu'ils les maintenaient en vie.

La veille à 6h00 du matin, la réalité l'avait rattrapée. Les illusions s'étaient envolées. Elle devait maintenant faire face aux regards inquisiteurs, aux murmures. Elle n'était pas prête pour tout ça alors elle se terrait. Elle tentait de gagner du temps mais le temps ne changerait pas la situation. Le temps ne réparerait pas ce qui avait été brisé.

Elle filtrait les appels et elle avait hésité à lui répondre. Elle avait hésité à lui réserver le même traitement que les autres avant de se raviser. Elle ne savait pas pourquoi. Elle ne savait pas ce qu'elle allait pouvoir lui dire mais elle avait le sentiment de lui devoir des réponses.

Elle le prit dans ses bras dès qu'il franchit la porte. Il était aujourd'hui bien plus grand elle mais la première fois qu'elle l'avait vu il était haut comme trois pommes. Il souffla qu'il était désolé, qu'elle avait peut être envie d'être seule mais qu'il s'inquiétait. Elle lui sourit tristement.

Non c'est - T'es toujours le bienvenue ici Willy.

Elle le laissa entrer et se dirigea dans le salon où ils seraient mieux pour discuter. Il lui demanda si elle était seule. Elle hocha la tête.

Maya est chez une amie. On a pas vraiment eu le temps de parler toutes les deux. Je pense qu'elle a besoin de temps, de penser à autre chose pour l'instant. Harper est restée dormir hier mais elle est retournée dans son appart ce matin.

Elle lui proposa à boire. Tout était bon pour ne pas s'asseoir. Tout était bon pour ne pas se poser. Il refusa. Il n'était pas là pour ça. Il lui demanda comment elle allait. Elle haussa les épaules et déglutit difficilement.

Je-je sais pas trop pour être honnête. Je pense que j'ai encore dû mal à réaliser. Je - Et toi ? Comment ça va ? Et le reste de la famille ?


Il lui demanda si elle lui avait parlé, si elle avait des nouvelles. Sa réponse n'allait pas lui plaire. Elle baissa la tête avant d'oser croiser son regard.

Il a essayé de me joindre mais j'ai pas répondu. Je -

Elle secoua la tête.

J'ai pas eu de nouvelles mais j'en ai pas prises non plus. J'ai même pas appelé son avocat.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Dim 3 Mai - 14:47~

Il était étrange de se dire que les rôles semblaient inversés, alors que William s’engouffrait dans la maison des Wilson-Kennedy. Cela avait longtemps été Rebecca qui prenait soin de lui, aujourd’hui, il voulait inverser la tendance. C’était sûrement plus facile maintenant qu’il était adulte, qu’il la dépassait largement. Et tandis qu’il entrait, il demanda si elle était seule, s’inquiétant de savoir où étaient les filles, notamment. Il hocha la tête, voulant demander de leurs nouvelles, mais la question se coinça dans sa gorge. Il s’empresserait d’envoyer un message à Harper, dont il était plus proche, pour connaître son état. Ils s’installèrent dans le salon mais William n’osait s’asseoir, il restait debout, maladroitement, ayant l’impression de redécouvrir cette maison alors même qu’il la connaissait parfaitement. « Ouais, j’comprends… je crois qu’on a tous du mal à réaliser » approuva-t-il. Et ce devait être pire pour elle. Willy ne s’était bien sûr jamais trop immiscé dans la vie de son frère et de sa belle-sœur, il n’avait jamais osé poser de questions, n’avait jamais demandé quoi que ce soit. Pour eux, ils formaient un couple idéal, il n’avait pas cherché plus loin. Alors ça devait être un terrible coup de massue, pour elle. Pour elles.

« Tout le monde va bien, dans la mesure du possible, j’imagine… Mes parents ont du mal à le croire, mais papa… il tient à préserver la réputation des Kennedy. Alors j’imagine qu’il va vite s’en mêler, lui aussi » pour étouffer l’affaire ou pour en faire toute la lumière, Willy n’en était pas très sûr. Mais leur père était comme ça. Il fronça les sourcils quand Rebecca avoua ne pas avoir répondu quand il avait tenté de la joindre. « Quoi ? Mais pourquoi ? Il aurait pu… tu aurais pu avoir sa version, au moins ! On aurait su ! » su quoi, il n’en savait rien. La vérité, le mensonge, au moins, la version de Michael. Et c’était important, sa version. William avait envie de l’entendre, en tout cas. Même s’il ne comprenait pas, il essaya de se radoucir. Ce n’était pas de sa faute, évidemment. Il passa sa main dans ses cheveux et tâcha de sourire. « Désolé. C’est juste que de ne pas savoir, je crois que c’est ça le pire. Cette attente est insupportable » mais il savait que c’était elle, la plus à plaindre dans cette histoire. C’était bien pour ça qu’il était venu, pour la soutenir.  


Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Lun 4 Mai - 1:00~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




C'était fou comme les choses pouvaient changer en un claquement de doigts. Tout allait bien et soudain - le chaos. Et soudain tout volait en éclat. Seulement si on réfléchissait bien est ce qu'il n'y avait pas des signes ? Est ce que ce n'était pas comme à son travail. Elle bossait en cardio, des vies brisés, elle en voyait. Des "en un claquement de doigts", des "et soudain tout volait en éclat" elle y était confronté mais n'y avait il pas de signe avant coureur ? Du bacon mangé à tous les repas, de l'exercice qu'on ne fait plus, des douleurs au thorax ou dans le bras qu'on ignore, des examens médicaux qu'on a trop longtemps repoussé.
Bien sûr il y avait des événements tragique qu'on ne pouvait pas prévoir : se faire écraser par une voiture, se retrouver au milieu d'une fusillade, ...Mais Michael qui viole une femme ?

Pourtant elle lui répondit qu'elle avait dû mal à réaliser. Elle avait dû mal à réaliser parce que c'était une réalité trop dur à accepter. Willy avait lui aussi dû mal à réaliser et elle se demandait si c'était parce qu'il avait une vision faussé de son frère ou si comme elle, il ne voulait pas accepter la réalité, si ça faisait trop mal pour lui aussi. Elle se contenta de sourire tristement avant de lui demander comment allait les autres. Il lui répondit qu'ils allaient bien, autant qu'on puisse aller bien dans ce genre de situation. Il ajouta que son père allait chercher à préserver la réputation des Kennedy, qu'il allait s'en mêler.

J'en doute pas.

Elle n'avait rien contre ses beaux-parents, ils étaient de la famille mais elle trouvait que les apparences comptaient beaucoup pour eux. C'était hypocrite de sa part, elle s'en rendait compte aujourd'hui. Elle n'était peut être pas moins attachés aux apparences qu'eux. Elle n'était juste pas attaché à garder les mêmes apparences.

Willy lui demanda si elle avait eu des nouvelles, si elle savait quelque chose. Elle ne chercha pas à lui mentir, dans le fond que Michael avait cherché à la joindre n'était pas un secret. Elle lui répondit qu'elle n'avait pas répondu, qu'elle ne savait rien. Il ne comprenait pas sa réaction et elle pouvait le comprendre. Elle lui sourit tristement et lui demanda calmement.

On aurait su quoi Willy ? Qu'il était désolé ? Qu'il n'aurait pas dû coucher avec ces prostituées ? Tu crois qu'il m'aurait dit s'il les avait violé ?

Willy lui dit qu'il était désolé. C'était juste que ne pas savoir, toute cette attente c'était juste insupportable.

Je sais. Je sais et j'aimerai pouvoir t'aider mais je n'ai pas la vérité et je ne suis pas sûr que Michael soit plus en mesure de te l'apporter que moi. Quand ils l'ont arrêtés il les a suivi sans rien dire. Il ne s'est pas débattu, il n'a pas lutté. Je sais pas ce qu'il a fait mais je suis pas certaine de vouloir connaitre tous les détails.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Lun 4 Mai - 11:44~

William adorait ses parents et leur vouait un profond respect, c’était aussi pour cette raison qu’il avait voulu suivre la tradition familiale en devenant flic, même s’il avait sûrement beaucoup idéalisé cette fonction. Pourtant, il savait qu’ils n’étaient pas parfaits et que la réputation des Kennedy était souvent plus importante que le reste. Plus importante, peut-être, que leur fils aîné soit coupable ou innocent. Un peu trop impulsif comme toujours, il s’emballa un peu, s’étonnant que Rebecca n’ait pas voulu parler à son mari, pour obtenir au moins son point de vue, peut-être même quelques éléments de réponse. Il n’arrivait pas à comprendre qu’elle ne l’ait pas voulu mais, comme elle lui parlait d’un ton toujours calme, il s’efforça de se calmer. Les paroles qui suivirent ne suffirent toutefois pas à le calmer, tandis qu’elle lui demandait ce qu’ils auraient bien pu savoir. Que Michael était désolé, qu’il n’aurait pas dû coucher avec ces prostituées. Willy la dévisagea avec effarement. « Mais… Mais tu crois qu’il l’a fait ? Tu penses que c’est vrai ? » il recula d’un pas. Les propos de la femme le laissaient à penser, mais peut-être se trompait-il, peut-être n’avait-il pas compris. Une femme ne devait-elle pas soutenir son mari, et réciproquement ? N’était-ce pas cela le fondement même du mariage ? Sans doute William était-il un peu trop idéaliste, il l’avait toujours été. Sa famille en riait parfois.

Mais il n’aimait pas cette idée. Que Michael ait pu commettre un tel acte. « Ce n’est pas lui. Ce n’est pas le frère que je connais » insista-t-il en croisant les bras. Evidemment, il ne pouvait dire s’il était coupable ou pas, il n’avait pas ce pouvoir. Il n’était pas vraiment au courant de l’enquête, il n’avait pas pu lui parler, il ne savait pas quelles preuves avaient été apportées. Il poussa un long soupir mais ne bougeait toujours pas, aux aguets. La conversation prenait un tournant qui ne lui plaisait pas, lui qui était venu pour s’assurer qu’elle allait bien, pour lui montrer qu’il était présent. Rebecca lui assura qu’il n’avait pas lutté, il ne s’était pas débattu, alors elle ne voulait pas connaître tous les détails. « Mais ça ne prouve rien ! Je suis toujours parti du principe que jusqu’à preuve du contraire, un homme est innocent. Rebecca… » il se mordit la lèvre. Merde. En venant ici, il s’était assuré d’être un homme fort, un homme qui prendrait soin d’elle, de ses filles. Il voulait absolument l’être. Et pourtant, il avait l’impression que les rôles avaient du mal à s’inverser, comme s’il avait toujours besoin d’être rassuré, alors qu’il n’était plus un môme. « Je sais que t’as raison, mais… j’ai pas envie de le croire coupable » c’était ça, finalement. Le croire coupable, c’était prendre le risque de voir tous ses principes s’effondrer, c’était voir tout ce en quoi il croyait s’effondrer.  

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Mar 5 Mai - 1:40~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle restait partagée. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait dire et pas dire à Willy, aux Kennedy, au monde en général. Est ce qu'elle devait se bouger, appeler un avocat, tenter de jouer le rôle de l'épouse de l'année ? Est ce qu'elle devait prétendre que Michael allait bien, que Michael était un homme bien ? Est ce qu'elle devait prétendre qu'ils étaient heureux, qu'ils étaient la famille de l'année ? Est ce qu'elle n'avait pas joué cette carte trop longtemps ? William ne comprenait pas qu'elle ait refusé de lui parler quand il avait cherché à la joindre. Il était choqué qu'elle puisse penser une seule seconde qu'il puisse être autre chose qu'innocent. Il lui demanda si elle pensait vraiment qu'il l'avait fait. Elle haussa les épaules .

Je - J'en sais rien. Je sais pas.


Elle le regarda tristement. Elle aurait aimé pouvoir lui dire que Michael n'aurait jamais pu faire une chose pareil. C'est ce qu'il lui répondit d'ailleurs. Ce n'était pas son frère, son frère n'aurait pas fait ça, pas le Michael qu'il connaissait et il avait raison. Pas Michael, pas son frère, pas le Michael qu'elle avait épousé mais il n'était pas toujours ce Michael. Et la personne qu'il pouvait être. La personne qu'il pouvait être, était capable de beaucoup de chose. La personne qu'il pouvait être n'avait pas de limites. Elle posa sa main sur celle de Willy avant de souffler.

Je sais Chéri. Et l'homme que j'ai épousé n'aurait jamais fait une chose pareil mais.

Elle se mordit la lèvre avant de secouer la tête.

Depuis qu'il s'est fait tiré dessus et qu'il a perdu son amis, il est - Je sais que c'est pas ce que tu veux entendre mais il est parfois tellement en colère Willy. Il est juste tellement brisé parfois.

Elle lui dit qu'il n'avait pas cherché à se débattre, qu'il les avait simplement suivi, sans un mot. Il lui dit que ça ne prouvait rien, et il avait raison ça ne prouvait rien. Il était 6h00 du matin, il était surpris, probablement sous le choc. Mais était il innocent jusqu'à ce qu'on ait pu prouver qu'il était coupable ? Et ses femmes étaient elles menteuses jusqu'à ce qu'elles aient pu prouver qu'elles disaient la vérité ? Elle savait que ce n'était pas ce que Willy pensait. Elle savait qu'il se revendiquait féministe. Elle savait qu'il faisait partie des good guys.

J'espère que t'as raison. J'espère qu'il l'est.

Il lui dit qu'il savait qu'elle avait raison mais qu'il n'avait pas envie de le croire coupable.

Moi non plus Chéri- J'ai pas envie de penser que le père de mes filles ait pu faire ce dont on l'accuse. C'est mon mari. On est marié depuis - On est marié depuis 20 ans.






Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Mar 5 Mai - 13:36~

Quelque chose, dans toute cette histoire, clochait. De toute évidence, William ignorait certains aspects de la situation, certains aspects de la vie du couple formé par son frère et par Rebecca. Sa belle-sœur lui avoua qu’elle ne savait pas s’il l’avait fait, elle semblait sincèrement perdue et Willy ne pouvait que la comprendre. Gravement, il hocha la tête. Elle était peut-être finalement exactement comme lui, à ne pas savoir quoi croire, à douter. Au moins, il n’était pas le seul à se questionner. Elle lui assura que l’homme qu’elle avait épousé n’aurait jamais fait une telle chose, et pourtant, il y avait un mais. Il y avait toujours un mais, William aurait dû le savoir. Rebecca parut hésiter, ne sachant trop quoi lui dire, une vérité qu’il n’avait sûrement pas envie d’entendre. Une vérité trop dure à avaler pour ce gamin utopiste, parfois immature, qui se prenait un peu trop souvent encore pour un adolescent. Tellement en colère, parfois. William savait, il savait que son frère avait traversé une passe difficile des années plus tôt, quand on lui avait tiré dessus, et Willy, qui n’était pas encore flic à cette époque, avait eu vraiment peur de le perdre. Mais c’était du passé, du moins le jeune homme le pensait. Michael avait surmonté ça. Rebecca laissait plutôt entendre l’inverse. Tellement brisé, parfois.

Ces mots résonnèrent dans l’esprit de William qui, perspicace, eut peur de comprendre. « Mais… Qu’est-ce que tu veux dire par-là ? » il devait poser la question. Il ne voulait pas la poser, il sentait son cœur s’accélérer, mais il le devait. « Rebecca… quand tu dis qu’il se met tellement en colère… est-ce qu’il a déjà fait quelque chose ? A toi ? Aux filles ? » sa bouche s’était asséchée. Il n’en revenait pas de poser une telle question au sujet de son propre frère, mais vu les circonstances, il n’avait pas trop le choix. C’était impossible. Il prit une profonde inspiration en attendant la réponse et garda la tête haute, les yeux rivés sur elle. Ils étaient mariés depuis vingt ans, bordel. Et aujourd’hui, tout volait en éclats. Si la famille avait été parfaite, si le couple avait été parfait, Rebecca n’aurait pas pu douter de cette façon. Elle lui aurait assuré que non, elle savait qu’il n’était pas coupable, elle le savait innocent, sans aucun doute possible. Mais ce n’était pas ce qu’elle lui avait dit. Alors il s'était passé quelque chose, William était obligé d'en venir à cette conclusion.

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Mer 6 Mai - 1:32~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle en avait trop dit. Elle en avait trop dit et maintenant il la fixait, inquiet. Il voulait croire son frère innocent, incapable de faire du mal à qui que ce soit ou en tout cas incapable de s'en prendre à une femme de cette façon. Elle avait envie de le croire, elle aussi. Elle avait envie d'avoir la certitude en son for intérieure que son mari n'aurait jamais pu faire une chose pareil. Elle avait envie de croire que l'homme qu'elle avait épousé ne pourrait jamais forcé qui que ce soit. Elle avait envie de croire que le père de ses filles ne s'en prendrait pas à des jeunes femmes. Elle voulait pouvoir s'en persuadé mais elle n'y arrivait pas, elle n'y arriverait pas. Le doute persisterait toujours. Le doute persisterait parce qu'elle avait beau tenter d'oublier, de minimiser les faits, de prétendre que rien ne s'était passé. Elle savait. Elle savait de quoi il était capable. Elle n'oublierait pas son regard noir, son regard vide. Elle n'oublierait pas sa colère, sa rage. Elle n'oublierait pas sa respiration saccadée, ses gestes violents. Puis plus rien, puis le calme après la tempête, puis la honte l'impression d'avoir été salie, la trahison, l'humiliation, le dégoût, l'incompréhension.

Il lui demanda ce qu'elle voulait dire, s'il s'en était déjà pris à elle, aux enfants. Elle laissa une larme coulée, puis une autre avant de détourner son regard. Elle savait qu'elle ne pouvait pas laisser sa question sans réponse. Elle le savait mais que pouvait elle dire ?

Il s'en est jamais pris aux filles. Je l'aurais quitté sur le champ s'il leur avait fait quoique ce soit. Je l'aurais jamais laissé. Il leur fera jamais aucun mal.


Elle le regarda tristement. Si elle voulait encore mentir elle devait le faire maintenant. Elle  devait ajouter tout de suite qu'elle l'avait déjà vu en colère mais qu'il ne lui avait fait aucun mal. Si elle voulait sauver l'image de Michael, elle devait parler maintenant. Son silence l'incriminait de secondes en secondes.

Après sa blessure j'ai insisté pour qu'il aille voir un psy et ça allait mieux. J'avais l'impression que ça allait mieux.

Elle déglutit et marqua une pause.

Il a fini par arrêter. Trop de travail et je crois qu'il détestait l'idée de se confier. J'aurais dû insister pour qu'il y retourne quand j'ai vu que ça allait pas. J'aurais dû prendre des rendez-vous, l'accompagner.

Elle secoua la tête.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Mer 6 Mai - 17:12~

Rebecca assura à William que son frère ne s’en était jamais pris aux filles, ce qui le rassura, dans un sens. Mais dans un sens seulement. Elle semblait sincère en disant qu’elle l’aurait quitté sur le champ s’il l’avait fait, qu’il n’en serait pas capable. « Et sur toi ? » insista-t-il sans détour. Plus question de tourner autour du pot, il avait besoin de savoir. Il ne savait pas quelle serait sa réaction, si elle allait lui dire la vérité ou comptait au contraire l’omettre parce qu’elle était trop difficile à accepter, parce qu’elle avait honte ou parce qu’elle voulait le protéger, toutes les hypothèses se valaient. Mais Willy n’était plus un enfant, il était un homme maintenant, un flic qui plus est. Il n’avait plus besoin d’être protégé, même si au sein de la famille Kennedy, il avait toujours été aimé, couvé, protégé des malheurs du monde. Il lui lança un regard lourd de sens, à la fois déterminé et implorant, signe qu’il avait cruellement besoin de savoir. Il ne saurait se contenter d’une réponse vague. Il vit ses yeux se remplir de larmes, jusqu’à ce qu’elle détourne le regard, incapable de supporter celui de William plus longtemps. Il s’en voulut de lui faire subir une telle chose, de la mettre aussi mal à l’aise avec ses questions.

Enfin, elle évoqua ce psy qu’il était allé voir avant de cesser les séances, ce qui ne l’étonna pas. Lui non plus, il détestait l’idée d’aller voir un psy, de se confier, et il savait que même si c’était obligatoire, il irait en traînant les pieds. Il aimait parler, William. Mais pas de cette façon. « Non, non… c’est pas de ta faute. T’as fait tout ce que tu pouvais, j’en suis sûr, je te connais » assura-il avec conviction. Et, n’y tenant plus, il réduisit la distance qui les séparait en se dirigeant vivement vers elle pour l’étreindre enfin. Il aurait dû faire ça depuis le début, au lieu de lui poser toutes ces questions. Tout se mélangeait dans sa tête, il était terriblement inquiet, et sa gorge serrée lui donnait envie de vomir. Il n’avait rien vu. Il n’avait pas vu ce qui se tramait sous ses yeux, il n’avait pas compris que cette famille parfaite qu’il admirait n’en était pas vraiment une, finalement. Et son frère, son frère qu'il aimait, qu'il admirait. Son monde s'effondrait. De la colère, il en ressentirait sûrement après. Mais pour l’heure, il était encore trop sous le choc, abasourdi par ce qu’il venait d’apprendre. « Je suis désolé, Rebecca… tellement désolé » lui souffla-t-il sans la lâcher pour autant.    

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Jeu 7 Mai - 0:48~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




William était aussi têtu que le reste de sa famille ou en tout cas aussi têtu que Michael. Il ne voulait pas de sa réponse à demi mot. Il ne s'en contenterait pas. Elle lui avait dit qu'il ne s'en était pas pris aux enfants, qu'elle l'aurait quitté s'il l'avait fait. Elle n'aurait pas réfléchie. Elle n'aurait pas su lui pardonner. Mais ce n'était pas suffisant. Ce n'était pas ce qu'il lui avait demandé, pas seulement, alors il reposa la question. Est ce que Michael l'avait blessée ? Est ce que Michael s'en était pris à elle ? Elle se mordit la lèvre. Elle ne voulais pas détruire l'image de Michael. Elle ne voulait pas détruire son image mais était-ce son rôle de la sauver ? Était ce son rôle de continuer de mentir pour lui ? Elle haussa les épaules.

Je te l'ai dis parfois il rentrait tellement en colère, tellement enragé. Je sais qu'il ne voulait pas me faire de mal, pas vraiment, que c'était pas après moi qu'il en avait mais- mais c'était moi qui était là.

Elle lui dit qu'elle l'avait envoyé voir un psy, qu'ils avaient essayé de lui trouver de l'aide mais il avait arrêté à la première occasion. Elle n'avait pas assez insisté. Elle aurait dû l'obliger à coup d'ultimatum. Elle était juste fatiguée de devoir jouer les méchants, elle était juste fatiguée de devoir se battre. Willy lui dit que ce n'était pas de sa faute, qu'elle avait fait tout ce qu'elle pouvait. Elle déglutit difficilement, incapable de stopper les larmes. Il se leva et la prit dans ses bras. Elle arrêta de lutter. Elle aurait aimé pouvoir être forte, pouvoir le protéger mais il était adulte désormais. Il était fort et là maintenant plus fort qu'elle ne l'était. Il lui souffla qu'il était désolé, tellement désolé et désolée elle l'était aussi.

Je suis désolée Willy.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Jeu 7 Mai - 14:49~



Les révélations de Rebecca bouleversaient complètement William. Il le savait, dans le fond, que son frère avait toujours été impulsif, un peu comme lui d’ailleurs, en plus sanguin peut-être. Surtout depuis tout ce qui lui était arrivé, depuis qu’il en était ressorti brisé. Mais Willy n’aurait pas imaginé une telle chose. Peut-être aurait-il dû voir, peut-être aurait-il dû faire plus attention. Mais ce n’était pas de sa faute, ce n’était pas non plus de la faute de Rebecca. Alors il l’étreignit en y mettant toute la force et toute l’affection dont il était capable, tandis que sa tête réfléchissait à vive allure. Il se demandait si ses frères et sa sœur étaient au courant, si qui que soit était au courant. Il ne savait s’il pourrait supporter d’être le seul dans le secret, c’était un poids important pour ses épaules, aussi fortes soient-elles. « Tu n’as pas… tu n’as pas à lui chercher d’excuses » parvint-il à articuler, la voix blanche. Et en même temps, c’était humain de vouloir chercher des explications, des excuses à ceux que l’on aimait. Ceux que l’on aimait. Il se maudit d’avoir eu de telles pensées. Rebecca lui avoua à son tour qu’elle était désolée mais, en se reculant légèrement, il secoua la tête. Il bouillonnait de l’intérieur, mais il s’efforçait de se maîtriser devant elle. « Non, non t’as pas à l’être… tu m'entends ? T’as pas à l’être. Ça va aller, maintenant » en réalité, il ne savait pas du tout ce qui irait, il ne voyait pas quel soleil pouvait bien éclairer leurs cœurs maintenant, mais il se raccrochait à ça. Parce qu’il fallait faire quelque chose. William ne savait pas quoi, mais il détestait rester inactif, alors il fallait à tout prix agir. Et en même temps, il s’agissait de son frère. La loyauté des Kennedy, Willy en savait quelque chose. Depuis toujours, il entendait répéter qu’il fallait se protéger les uns les autres. Tout déglutissant, il souffla alors « Est-ce que tu l’as dit à quelqu’un ? Est-ce que quelqu’un sait ce qui s’est passé ? » en dehors du cercle familial, peut-être. Ou à l’intérieur du cercle, qu’importe. Mais elle avait besoin d’aide. La famille avait besoin d’aide. 

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Ven 8 Mai - 2:15~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle n'avait pas prévue de craquer mais était ce quelque chose que les gens prévoyaient vraiment ? Elle avait accepté que Willy vienne ce soir. Elle avait accepté  pour le rassurer. Elle pensait lui servir une demie-vérité voir un mensonge, répondre à ses questions de manière succincte. Il aimait son frère. Il devait être suffisamment bouleversé comme ça. Elle ne voulait pas en rajouter. Elle ne voulait pas venir ébranlé l'image qu'il se faisait de Michael. Elle ne voulait pas et pourtant.

Willy n'était plus l'enfant qu'elle avait connue. Willy voulait des réponses et il ne se contenterait pas de sous entendus. Son regard était perçant, inquisiteur mais sa présence avait quelque chose de rassurant. Willy aimait son frère mais il l'aimait aussi. Il avait confiance en elle, une confiance qu'elle ne voulait pas briser. Alors elle le lui dit.

Elle ne rentra pas dans les détails. Elle n'en était pas capable. C'était trop dure. Mettre des mots sur ce qui s'était passé c'était revivre toutes ces scènes. C'était les rendre réelles. Elle lui expliqua qu'il n'en avait pas après elle. Il était juste- Il était juste brisé et elle était juste là. Elle savait qu'à ce moment là c'était lui ou elle ou sa colère se retournait contre lui ou il s'en prenait à elle.

Willy lui dit qu'elle n'avait pas à lui chercher des excuses. Elle pleura plus fort. Il avait raison. Il avait raison elle n'avait pas à lui trouver d'excuse mais elle le faisait depuis tellement longtemps maintenant. Elle le faisait parce que sans ça elle ne pourrait pas rester avec lui. Sans ça elle devrait accepter que leur mariage était terminé, sans ça elle devrait accepter le fait qu'il la détruisait, qu'il l'avait détruite. Elle devrait reconnaître qu'elle avait peur de lui, peur de ce qu'il pourrait faire.

Willy lui dit qu'il était désolé, qu'il était tellement désolé et à son tour elle lui présenta ses excuses. Elle était désolée. Elle était désolée pour tellement de chose qu'elle ne savait pas par où commencer. Elle était désolée de lui faire porter le poids de la vérité. Elle était désolée de lui dire ses choses sur son frère. Elle était désolée de le blesser. Elle était désolée parce que les choses ne seraient plus pareil, parce qu'il ne la regarderait plus de la même façon. En parlant, elle venait de briser quelque chose. Ils venaient de perdre leur équilibre. Ils entraient dans une nouvelle dynamique et elle ne mesurait pas les conséquences que ça aurait sur lui, sur la famille.

Il lui dit qu'elle n'avait pas à l'être. Elle se dégagea de ses bras et croisa son regard alors qu'il lui répétait qu'elle n'avait pas à l'être. Elle hocha la tête. Elle se réfugia à nouveau dans ses bras alors qu'il lui dit que ça irait à présent. Il n'y croyait pas. Il ne pouvait pas y croire mais ça ne faisait rien. Elle n'y croyait pas non plus mais en se le répétant suffisamment peut être qu'ils pourraient prétendre.

Elle quitta ses bras alors qu'il lui demanda si elle en avait parlé à quelqu'un, si quelqu'un savait ce qui s'était passé. Elle sécha ses larmes et réfléchit avant d'hausser les épaules et de secouer la tête simultanément.

Non- Je. Michael était suffisamment mal. Je voulais pas- Je crois que je voulais pas le mettre dans la merde. Je voulais pas compliquer la situation.


Elle déglutit difficilement.

Les filles nous ont entendus nous disputer mais je sais pas- Je sais pas si. Je crois qu'elles l'ont entendus une fois ou deux mais - On en a jamais parlé. On a continué de prétendre que tout allait bien, que tout était normal.






Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Ven 8 Mai - 18:45~



Compliquer la situation. Il ne put s’empêcher de rire jaune quand elle lui avoua ces mots, comme si la situation n’était pas déjà suffisamment compliquée ! Mais elle n’en avait parlé à personne, comme William s’y attendait. Il s’était renseigné, il avait beaucoup travaillé sur le sujet, les violences conjugales. Il avait déjà été amené à se déplacer à des domiciles, à arrêter des types bourrés qui s’étaient déchaînés sur leur femme, mais il n’aurait jamais cru que cela allait un jour toucher sa propre famille. Que c’était là, juste sous ses yeux. Il se mordit la lèvre avant de lentement, hocher la tête. Il n’allait pas la culpabiliser davantage, ça n’était pas de sa faute. Rien, jamais, n’était de sa faute. « Je comprends » assura-t-il.  Et maintenant, Michael était dans la merde, alors ça n’avait rien changé. Mais cela, Willy préféra ne pas le dire. Il ne savait pas ce qu’il aurait fait, dans un tel cas. Et il ne savait pas aujourd’hui ce qu’il convenait de faire. Ce secret, ce poids sur ses épaules, il devait l’assumer seul. Il devait protéger Rebecca et protéger son secret. Alors qu’il crèverait sûrement vite d’envie d’en parler aux autres, à Samuel surtout, à Mason. Mais il redoutait que ça ne fasse qu’aggraver la situation. Il ne savait plus quoi faire, maintenant, mais ce n’était pas le plus important. D’abord, il fallait soutenir Rebecca. « Ça a dû être tellement difficile à vivre... » finit-il par lâcher. Les mots lui manquaient. Et puis Rebecca avoua que ses filles avaient déjà entendu une ou deux disputes. « Elles sont pas dupes, je suppose. Elles ont bien dû comprendre qu’il se passait quelque chose. Elles sont intelligentes » ce n’était pas un reproche sur le fait que Rebecca aurait dû leur en parler, mais une simple constatation. Ce genre de violences impactait aussi le reste de la famille proche, les enfants en première ligne. Elles ne pouvaient pas ne rien avoir vu… ne pas avoir compris. « Je veux bien boire quelque chose, finalement » conclut-il soudain. Il avait terriblement soif, sa gorge le brûlait.

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Sam 9 Mai - 2:28~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Elle ne savait pas se confier. Elle ne se confiait pas. Se confier entraînait des situations pesantes, des regards gênés, des regards tristes. Se confier mettait les gens mal à l'aise. Ça les mettait mal à l'aise parce qu'ils ne pouvaient pas comprendre, pas vraiment. Et pourtant- Et pourtant elle se confiait ce soir et la situation était pesante et elle le mettait mal à l'aise mais elle continuait. Pourquoi continuait elle ? Pourquoi répondait elle à ses questions ? Peut être parce qu'elle était au pieds du mur ? Peut être parce que son monde s'était écroulé ? Peut être parce qu'il n'y avait rien à sauver ? Peut être parce que la situation ne semblait pas réel et si ça n'était pas réel alors il n'y avait pas de conséquences, pas vraiment. Quand il lui demanda si elle en avait parlé à quelqu'un, elle lui répondit que non. Elle ne voulait pas compliqué la situation. Il se mit à rire. Il se mit à rire et pendant une fraction de seconde elle se mit à sourire. Mais ce n'était pas un vrai rire et ce n'était pas un vrai sourire. Ils appréciaient juste l'ironie de la situation. Elle l'avait toujours fermé pour ne pas compliquer la situation et aujourd'hui- Aujourd'hui ça n'avait pas de sens. Il avait été putain d'arrêter par les flics. Il avait arrêté pour - Son sourire disparu aussi vite qu'il était apparus.

Je sais. Je sais c'est ridicule.

Mais ça ne l'était pas, pas vraiment et il lâcha qu'il comprenait mais il ne comprenait pas, pas vraiment. Il ajouta que ça avait dû être difficile et ça la laissa pensive. Est ce que ça avait été difficile ?

Elle avait perdue sa mère jeune. Sa mère était morte sous ses yeux et très vite elle avait compris. Elle avait compris que ça mettait les gens mal à l'aise. Les gens ne savaient pas quoi dire, ils ne trouvaient pas les mots, ses amis mais aussi sa famille. Elle avait compris que c'était plus simple de ne pas en parler, de coller un sourire sur son visage et de continuer à avancer. Il le fallait, elle était jeune mais elle avait déjà une famille à gérer, un petit frère à protéger. Avec Michael c'était la même chose, ce n'était pas plus difficile ou plus simple. Ce n'était juste pas les mêmes émotions. C'était la même solitude, le même sentiment de ne pas être normale, d'être déconnectée mais à ça se rajoutait la honte, la colère. La colère était plus présente et plus difficile à cacher. Elle se détestait, parfois elle se détestait tellement qu'elle pourrait se faire mal, bien plus mal qu'il ne lui en avait jamais fait. Elle baissa la tête et haussa les épaules.

Je crois- Je crois qu'on finit par se faire à tout.

Elle n'en avait parlé à personne mais elle lui dit qu'elle pensait que les filles étaient au courant. Elles vivaient ici. Elle avait toujours fait attention à faire le moins de bruit possible mais- William lâcha qu'en effet elles n'étaient sans doute pas dupe.Elles étaient toutes les deux très intelligentes Elle hocha la tête. Elle savait que les filles savaient au fond mais elles n'avaient jamais parlé de la situation. Elle se rendait compte qu'elle les avait condamné au silence. Elle les avait condamné au silence de la même façon qu'on l'avait condamné des années plus tôt.

J'aurais dû- J'aurais dû leur en parler - Trouver les mots mais je-

Elle haussa les épaules. Elle avait choisi la facilité.

Tu crois qu'elles me le pardonneront un jour ?

Ils laissèrent le silence s'installer un instant avant qu'il n'accepte le verre qu'elle lui avait proposé plus tôt. Elle lui sourit avant de se lever.

Whisky ?

Elle n'en buvait jamais. Elle trouvait que c'était trop fort mais Michael aimait ça, lui, il en gardait quelques bouteilles et ce soir. Ce soir elle avait l'impression qu'ils avaient besoin de quelque chose de fort.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Sam 9 Mai - 18:52~



« Non, c’est pas ridicule, c’est juste… » William leva les yeux au ciel. Il s’était empressé de répondre ces quelques mots à l’adresse de sa belle-sœur, mais il n’avait pas réfléchi à ce qu’il dirait. Toutes ces révélations l’épuisaient, il avait soudain l’impression d’être terriblement las, comme s’il n’avait pas dormi depuis des jours. Et sans doute mettrait-il du temps avant de s’en remettre. Il avait besoin d’air, besoin de souffler et de prendre du recul, mais il ne pouvait pas fuir maintenant. Ce serait lâche de sa part et Willy, s’il n’avait pas toujours été le plus courageux des hommes, s’efforçait maintenant de l’être. Il n’était pas devenu flic pour rien. Du courage, il en avait, du courage qui frisait parfois l’inconscience, qui le mettait dans des postures délicates. Il avait toujours été un peu trop casse-cou, impulsif, ce n’était pas nouveau. « C’est juste qu’on peut pas s’empêcher de vouloir les protéger, ceux qu’on aime. Aujourd’hui il a merdé mais ça n’a pas de lien direct avec… » avec toi, voulut-il dire. Ou peut-être que si. Maintenant, William doutait. Ce qu’il avait fait à son épouse, pouvait-il le faire à d’autres femmes ? Comment savoir ? Putain. Willy aurait aimé que tout ceci ne soit qu’un mauvais rêve, un cauchemar comme il en faisait parfois avant de se réveiller brusquement, essoufflé, effrayé. « Mais les mots sont pas toujours faciles à trouver, j’crois même que c’est le plus difficile alors… ça n’aurait peut-être pas changé grand-chose. T’as pas à te reprocher quoi que ce soit, t’as fait ce que t’as pu » c’était le plus important à retenir. Rebecca avait fait tout ce qu’elle avait pu, rien de plus, rien de moins. Elle n’était pas la fautive dans cette histoire, personne ne l’était vraiment. Son frère aurait dû l’être, mais en cet instant, William était même trop las pour vouloir l’accuser, pour être énervé. Et quand elle lui proposa un verre de whisky, il hocha la tête, la gorge toujours nouée. C’était la fin de la journée, il était épuisé et il avait bien besoin d’un verre pour lui permettre de se détendre un peu. Même si vu les circonstances, il n’était pas certain que cela suffise.  

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Dim 10 Mai - 0:53~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Il lui souffla que ce n'était pas ridicule c'était juste. Il ne termina pas sa phrase et elle le regarda tristement. C'était juste vain. C'était juste inutile. Elle ne voulait pas le mettre plus dans la merde qu'il ne l'était mais peut être qu'elle avait juste retardé l'inévitable. Elle ne croyait pas qu'il allait aller mieux. Elle mentirait si elle disait le contraire. Elle savait qu'il n'y aurait pas de retour en arrière. Elle savait qu'ils ne pourraient jamais former le couple qu'ils formaient avant mais peut être que si elle avait fait quelque chose il ne serait pas là où il en était aujourd'hui. Elle avait dit à Willy qu'elle ne voulait pas compliquer les choses pour Michael mais était ce la vérité ? Était ce Michael qu'elle protégeait ? Ou était elle trop lâche pour faire face ? Willy ajouta qu'on ne pouvait s'empêcher de vouloir protéger les personnes qu'on aimait. Elle releva les yeux pour croiser son regard. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus. Elle avait beau essayer d'analyser son comportement, elle n'y arriverait pas. Elle n'y arriverait plus. Il reprit la parole pour dire que Michael avait merdé. Il avait merdé mais ça n'avait pas de lien direct avec elle. Elle serra la mâchoire. Elle aurait aimé qu'il ait raison. Sa vie serait tellement plus simple s'il avait raison.

Tu le crois vraiment ?

Elle secoua la tête. Elle n'aurait pas dû lui demander ça. Elle ne voulait pas rentrer dans cette conversation avec lui. Elle ne voulait pas parce que pour répondre il aurait besoin de plus d'information qu'elle ne lui en avait donné. Elle en avait déjà trop dit ce soir. C'était hors de question qu'elle lâche des détails sordides sur leur vie sexuelle.

Laisse tomber ne réponds pas.

Elle avait merdé en ne confrontant pas Michael et elle avait merdé en évoquant pas le sujet avec les enfants. Willy lui trouva encore des excuses. Il lui dit que parler de ce genre de chose était extrêmement difficile et puis peut être que ça n'aurait rien changé. Elle le regarda pensive. Peut être qu'il avait raison, peut être que ça n'aurait rien changé. Il ajouta qu'elle n'avait rien à se reprocher, qu'elle avait fait ce qu'elle avait pu. Elle souffla alors un

Merci

Pour faire passer tout ça ils avaient besoin d'un alcool fort. Ils avaient besoin de digérer ce qui venait d'être dit.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Dim 10 Mai - 18:54~



William essayait de protéger Rebecca, de faire en sorte qu’elle ne culpabilise pas, il lui cherchait des excuses exactement de la même façon qu’elle avait cherché des excuses à son mari. Cela ne servirait à rien, mais cela le rassurait. Lui donnait l’impression d’être utile, même quand il n’y avait rien à faire. Elle lui demanda s’il le croyait vraiment avant de se rétracter, de lui demander de ne rien dire. Il aurait voulu sourire, mais il n’y parvint pas. Elle devait le savoir depuis le temps, Willy était un grand rêveur, un idéaliste de premier plan. Il croyait au pardon et à la deuxième chance, il croyait qu’il y avait du bon en chacun et c’était peut-être pour cette raison qu’il se faisait parfois avoir, parce qu’il était trop gentil. Pas naïf pour autant, il savait très bien comment ce monde fonctionnait, mais utopiste, il l’était sûrement. « En tout cas, je crois que ça va s’arranger. D’une façon ou d’une autre… ça ira mieux un jour » pas maintenant, pas dans les prochains jours ni dans les prochaines semaines, mais ça irait mieux. Il leur faudrait encore du temps pour digérer la nouvelle, pour comprendre l’incompréhensible, mais ça irait mieux. Il le croyait, il voulait y croire. Et puis elle lui proposa à boire et il attrapa le verre de whisky avec soulagement. Cela ne serait pas suffisant, mais au moins, il serait peut-être un peu plus anesthésié, par la suite. C’était bien pour cela que l’on buvait, non ? Pour ne plus rien ressentir. Pour oublier. Alors il le descendit d’un trait et esquissa une légère grimace, avant de relever les yeux vers sa belle-sœur. « Merci, ça fait du bien. Est-ce que tu veux que… que je reste là pour ce soir ? Pour cette nuit ? » Si personne ne rentrait ce soir-là, si les filles étaient ailleurs, William ne voulait pas la laisser seule dans ces temps difficiles. Il n’aurait qu’à envoyer un message à sa sœur pour la prévenir qu’il ne rentrerait pas, il n’avait de toute façon aucun impératif. Pas d’enfants, pas de famille, il était libre comme l’air.    

Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ Lun 11 Mai - 0:59~


- There is turmoil out there  -  
(Feat Willy)




Après quelques secondes de réflexion, Willy lâcha qu'il croyait que ça allait s'arranger, que d'une façon ou d'une autre les choses iraient mieux. Elle inclina la tête, réfléchissant à ce qu'il était en train de dire. Peut être qu'il avait raison, peut être qu'elle était juste trop sous le choc, trop dans l'émotion pour le voir. Ils étaient le dernier scandale de la ville mais peu à peu les gens finiraient par se désintéressés, par passer à autre chose, par oublier. Leurs amis, leurs connaissances n'oublieraient pas mais au bout d'un moment, ils prétendraient comme tout le monde. N'était ce pas le seul moyen pour que la vie continue ? Ce serait plus compliqué pour les enfants. Il fallait vraiment qu'elle ait une conversation avec Maya.  Il faudrait qu'elle ait une conversation avec beaucoup de monde. Elle ne pourrait pas ignorer sa famille, ses frères plus longtemps. Peut être qu'il avait raison, peut être qu'elle le croyait aussi mais avant qu'ils ne puissent remonter la pente, ils allaient devoir toucher le fond et elle se demandait l'avaient ils déjà touché ou le pire était il encore à venir ? Elle se passa une main lasse sur le visage et se trouva bien naïve, bien sûr que le pire était encore à venir. La presse était restée vague pour l'instant mais bientôt des détails allaient sortir, des informations sur les faits, des informations sur eux, sur leur couple.
Elle prit une grande inspiration et colla un sourire sur son visage. Un sourire triste mais une sourire quand même. Elle lui attrapa la main et hocha la tête.

Les choses vont s'arranger.

Ils pourraient méditer dessus en sirotant leur verre de whisky respectif. C'était bien trop fort mais il avait raison, ça faisait du bien. Il lui demanda si elle voulait qu'il reste dormir. Elle allait lui dire que ça irait, qu'il n'avait pas à s'inquiéter quand elle l'observa. La soirée avait été rude pour tous les deux. Peut être-Peut être que c'était mieux qu'il passe la nuit ici. Elle le resservie et hocha la tête.

Je- Merci. Je vais te préparer le lit d'Harper.

Elle ne le laissa pas la stopper et partit préparer la chambre.





Sujet: Re: There is turmoil out there (Rebecca) ~ ~

There is turmoil out there (Rebecca)
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